De la neige, nous en avons eu ces dernier temps, et certains jours elle nous a empêché d’aller bosser. Bien entendu, la neige en temps que telle n’est ni de gauche , ni de droite, car le Bon Dieu, si tant est qu’il existe, n’a pas à prendre parti dans la vie politique d’un pays Laïque, son existence ou sa non existence étant du domaine privé réservé à chacun.
Les causes de l’immobilisation et les problèmes de circulation dû aux intempéries, sont, elles bien politiques.
Les politiques libérales menées depuis de nombreuses années en sont la cause. À trop vouloir réduire les dépenses de l’État, parce que, ce genre de services publics servant l’ensemble de la communauté nationale n’est pas rentable pour l’économie de marché, on se retrouve le bec dans l’eau, car ces services publics, aujourd’hui, n’existent plus.
C’est ce qu’expliquait François Delapierre, conseiller régional d’Île-de-France, secrétaire national du Parti-de-Gauche le 13 Mars à l’émission « Les Grandes Gueules » de RMC concernant les transports en commun, où le problème est le même :
Extrait
« Autrefois quand il y avait du verglas ou de la neige qu’est-ce-qui se passait ? Vous aviez des gens dont le rôle était d’ venir deux heures avant le départ du train pour chauffer les machines et puis après vous aviez les conducteurs qui venaient à l’heure normale pour démarrer. On n’a plus les effectifs pour faire ça. »
(Pour écouter l’ensemble de l’émission c’est ici)
Entendre les libéraux de tous bords, dire, quand il ne neige pas, que l’État dépense trop, qu’il y a trop de fonctionnaires , qu’ils « coûtent » trop chers, et que ces mêmes néolibéraux suppriment les emplois des agents de l’État au nom de la réduction du déficit et des politiques néolibérales, de la concurrence libre et non faussée, viennent se plaindre dès l’apparition du moindre flocon, ou de la moindre plaque de verglas, parce que la France est bloquée relève du « foutage de gueule ».
Quand le Front de Gauche dit qu’il ne faut pas supprimer les services publics, mais au contraire, les renforcer, c’est bien qu’il y a une raison, et nous en avions eu une, de raison, ces derniers jours avec les intempéries.
C’est aussi une des causes de la crise politique que nous traversons (et nous n’en sommes qu’au début) , le non cumul des mandats, remis à plus tard, voire enterré par le gouvernement Ayrault, permettrait un « turn-over » de la classe politique et de fait, chaque élu-e serait plus investit dans le mandat pour lequel il a été plébiscité.
L’autre cause est aussi la fracture béante entre les élu-e’s, devenu-e-s des oligarques qui n’ont jamais trimé de leur vie et le Peuple. Ces belles personnes ne savent pas ce qu’est le monde du travail, sauf en théorie.
Lors de la dernière législature, et ça n’a guère changé malheureusement, les employés et les ouvriers, qui sont plus de la moitié de la population active, ne sont représenté que par 1% des députés qui proviennent de leurs rangs, à l’Assemblée Nationale .
Il n’est pas possible de faire une politique pour le plus grand nombre quand on est enfermé dans une tour d’ivoire, et que ses courtisan-e-s demandent aux gros bras d’écarter le « bas peuple » mécontent, parce que ça nuirait à l’image, déjà déplorable, de la présidence.
La neige provoquerait la mort des sans-abris
Pendant cette période neigeuse du mois de Mars on a lu et entendu sur la majorité des médias de la pensée unique, médiocrates et personnalités politiques déplorer qu’un sans-abris, « Selon les premières constatations, [ il ] serait mort de froid » (Le Point) .
Le froid a bon dos, cet homme est mort de pauvreté, pas de froid, s’il avait eu un revenu décent, lui permettant de se loger, il serait probablement encore vivant, mais certainement pas décédé dans de telles conditions.
C’est déplacer le sujet que de dire qu’il est « mort de froid », ainsi, l’oligarchie se cache la réalité dérangeante et cherche à nous enfumer, car cette vérité démontre l’échec de leurs politiques austéritaires et néolibérales.
Et ça, ils ne sont pas prêts de le reconnaître.